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Foire aux questions

    Nouvelle grammaire appliquée : exercices, questions, ambiguïtés


     Les règles de l'accord des participes passés sont-elles toujours les mêmes ?

    Bien sûr ! Ce qui a changé, c'est la façon de présenter ces règles d'accord. Ou plutôt le moment où l'on doit les présenter.

    En effet, afin de mettre l'accent sur ce qu'il y a de systématique dans la langue, il importe de présenter les règles d'accord à l'intérieur de l'enseignement de l'analyse de la phrase. Une fois que les groupes formant le sujet et le prédicat de la phrase sont isolés, il est alors pertinent d'en analyser la composition, et de montrer quels sont les donneurs et les receveurs d'accord dans la phrase.

    Il faut éviter, autant que possible, que l'étudiant croie que l'accord des mots obéit à une longue série de règles truffées d'exceptions ; il est préférable qu'il retienne que l'accord dépend d'un nombre très limité de règles, que l'on doit appliquer en tout temps à l'intérieur de contextes variables.


     Pourquoi n'y a-t-il plus de compléments circonstanciels ?

    La notion de complément circonstanciel englobait plusieurs compléments très différents, et qui n'avaient pas toujours la même importance dans la phrase ; certains étaient directement reliés à l'action exprimée par le verbe, d'autres n'indiquaient qu'une circonstance liée à la phrase en entier. Prenons, par exemple, les deux phrases qui suivent :

    Je vais à Paris.
    La vie est triste à Paris quand il pleut.

    Les mots à Paris, dans ces deux phrases, étaient tous les deux considérés comme des compléments circonstanciels de lieu. Or, dans la première phrase, à Paris est essentiel et ne peut être supprimé ; il est directement lié au verbe. Cependant, dans la deuxième phrase, il ne fait que compléter l'énoncé La vie est triste, qui est complet en soi sur le plan du sens.

    Les compléments tels que définis en nouvelle grammaire rendent compte de cette différence de sens. Ainsi, dans Je vais à Paris, à Paris devient un complément indirect du verbe, tandis que les mêmes mots dans La vie est triste quand il pleut à Paris sont un complément de phrase, déplaçable (À Paris, la vie est triste quand il pleut.) et supprimable (La vie est triste quand il pleut.).

    La nouvelle grammaire différencie donc mieux les compléments essentiels au verbe de ceux qui ne font que compléter la phrase.


     Qu'entend-on par le mot « phrase », en nouvelle grammaire ?

    Le mot « phrase », en nouvelle grammaire, ne désigne plus tout à fait la même chose que dans la grammaire traditionnelle. Nous avons appris à nommer « phrase » tout ce qui se trouvait entre une majuscule et un point. Cet ensemble est désormais désigné par l'appellation « phrase graphique ». Or une phrase graphique peut cacher plus d'une phrase syntaxique...

    En fait, la phrase est, en nouvelle grammaire, une unité syntaxique généralement formée de deux groupes obligatoires : un sujet (souvent formé d'un groupe du nom) et un prédicat (formé d'un groupe verbal). À ces deux groupes peuvent s'ajouter un ou plusieurs compléments de phrase.

    Cette définition, Sujet + Prédicat (+ GCompl.P), se nomme phrase de base. C'est un modèle abstrait à partir duquel on aborde toutes les phrases à analyser (qui souvent semblent s'écarter de ce modèle). Ces phrases qui sont des actualisations plus ou moins transformées du modèle de base sont nommées « phrases réalisées ».

    Finalement, il est important de noter que, puisque le sujet ou le prédicat ou le GCompl.P peuvent présenter des subordonnées, la phrase telle que définie en nouvelle grammaire ne peut se réduire à l'ancienne notion de proposition.

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